Bilan de la situation
C’est en direct depuis la terre
Que je te fais ce commentaire
Sur le niveau d’évolution.
Quand on y regarde à la loupe
En faisant preuve de bon sens
On doit se rendre à l’évidence
Il y a comme une entourloupe.
C’est digne d’une dystopie
Que cette boîte de Petri
Emplie d’un bouillon de bobards
Où nagent de curieux têtards,
Humanoïdes un peu tardifs
Désorientés, tous azimuts
Des colonies d’enfants naïfs
Qui suivent des joueurs de flûtes.
A peine au courant du décors
Comme fourmis dans un bocal
Qu’on fait courir après des balles
En panoplies multicolores.
C’est étonnant quand on y pense
Cet aveuglement volontaire,
Cette atrophie de la conscience
Comment peut-on s’en satisfaire ?
Il s’agit d’en trouver la cause,
A quoi cela peut correspondre,
C’est la question que l’on se pose,
Je vais donc tenter d’y répondre.
Cédant aux penchants les plus vils
Comme toutous dans un chenil
On jappe, on mord, on est féroce
On a la passion du nonos.
C’est avec ça qu’on nous motive
Pour que l’on soit obéissant,
Qu’on modifie nos perspectives
Et l’on se montre obéissant.
Alors qu’il ne fait aucun doute
Que ce qu’on nomme héliocentrie
N’est autre qu’une fantaisie
Qui ne saurait tenir la route.
Empapaoutage des foules,
Habile tour de passe-passe,
On pense habiter une boule
Qui se balade dans l’espace.
Avec cette science-fiction,
On fait rêver les abrutis
En les enfermant dans la nuit
Pour détourner leure attention.
Il n’existe pas de courbure,
Nous sommes parqués dans un pré
Dont on ne voit pas la clôture,
On a été manipulé.
L’affaire est tellement énorme
Qu’on a bien du mal à y croire
Mais comme il faut suivre la norme
On veut surtout ne rien savoir.
Simple bétail dans un cheptel
Qui paisse dans un archipel
Du champ d’existence infini
Telle fut mon épiphanie.
Ce monde est un plan d’inertie
Où le mental se manifeste
Avec la parole et le geste
Faisant matière comme énergie.
C’est un laboratoire étrange
Où l’on préfère être un cobaye
Parce qu’au fond ça nous arrange
Quand rien ne dure où que l’on aille.
Alors on choisit Barabbas
C’est lui que veut la populace,
Il nous dit ce qu’on veut entendre
Aucun travail à entreprendre.
Subissant les évènements,
Essors pics et dégringolade,
On gobe tous les boniments
Et en avant la guignolade.
Il ne faut pas que l’on s’ennuie,
Pour ne pas avoir le cafard,
On se raconte des histoires,
On bouffe, on baise, on s’étourdit,
C’est la symphonie de la vie.
Sorte de danse des canards
Sur des îlots dans une marre
Qu’on croit sphérique ces temps-ci.
C’était SachaLex
En direct de la terre